Tuesday, September 30, 2014

#IslamCanChange

Je constate que 2 communautés ont été créées sur le net et tweeter. La première pour que les musulmans se désolidarisent des djihadistes (#NotinMyName). La seconde se confondant en excuses pour les atrocités commises par les mêmes djihadistes (#MuslimApologizes). Le message des deux communautés étant largement relayé par des médias et des politicards aussi complaisants qu’incultes !
Dans les deux cas, ils ont tout faux.
Primo parce que les musulmans ne peuvent pas se désolidariser de ce qui est écrit dans le Coran, à moins de ne plus être musulman ! Secundo parce que la barbarie des djihadistes de l’EI, du Hamas, de l’Arabie Saoudite ou autre, est inexcusable. Il est donc opportun, voire urgent d’ouvrir une troisième voie, celle qui serait en faveur d'une réforme du Coran et qui couperait l’herbe sous les pieds des coupeurs de têtes.

Après avoir provoqué un électrochoc avec « La Porte du Messie » pour essayer de faire jaillir la lumière des ténèbres, je propose d’ouvrir cette troisième voie avec #IslamCanChange, communauté qui a pour objectif de régler le problème. Oui, l’islam peut être réformé comme cela a été fait pour les deux autres religions monothéistes. Le problème est que personne n’a encore reconnu, ni les journalistes ignares, ni les représentants intéressés de l’islam, ni les politiciens qatarisés, ni les experts formatés, que le problème ne vient pas des musulmans, mais du Coran. Réformons le Coran avec l’appui de toutes les bonnes volontés de façon à ce que les barbares ne puissent plus s’en inspirer, tuer au nom de Dieu et pourrir la vie de la majorité des musulmans qui voudraient bien qu’on leur foute la paix.

Monday, September 29, 2014

Coup de gueule de Guillaume Hervieux

Je reproduis intégralement ci-dessous le coup de gueule de Guillaume Hervieux, historien des religions, collaborateur et préfacier de LA PORTE DU MESSIE.  L'alternance des images et des reportages sur la peine des proches d'Hervé Gourdel, entrecoupées par celles des lamentations des représentants de l'islam lui a inspiré un mélange de colère et de dégoût. En opposition au livre démago et dangereux de Plenel « Pour les musulmans » qui est largement médiatisé, voici donc le point de vue ou plutôt le poing de vue de Guillaume Hervieux que l’on pourrait intituler « Pour une réforme de l’islam » et qui ne sera malheureusement lu que par quelques personnes :

La Barbarie de « l’Etat islamique en Irak-Syrie » devrait obliger les représentants de l’islam à l’autocritique. Or, il n’en est rien. C’est même le contraire !
Poussés par l’obligation de réagir tant « l’image de l’islam » en prend un coup, tant « l’opinion public islamophobe les accule », des représentants de « la( ?) communauté musulmane française » se décident à dénoncer cette barbarie afin de s’en dissocier et de rappeler que les vraies valeurs de l’islam sont, « dans ses fondements, la paix, la tolérance et le respect de la vie. » On aimerait les croire ?
Oui, j’aimerai les croire parce que je souhaite la paix, pas la guerre.
Mais, depuis la mort d’Hervé Gourdel, et 24 heures de discours lénifiant sur l’islam de paix, c’est le contraire, j’ai un sérieux doute.
J’ai l’impression d’avoir subit, comme tous les français, 24 heures de propagande, 24 heures d’insulte à mon intelligence, 24 heures de lavage de cerveau. Je me lève révolté !
Comme disait l’autre jour sur France 2 Nicolas Sarkozy, « si vous me prêtez deux neurones d’intelligence…. » Alors, puisque apparemment on prend les français pour des cons, j’emprunte deux neurones à ceux qui en ont encore, les mets dans mon cerveau et commence à réfléchir. Si j’ai bien compris ce que l’on m’a pilonné hier, c’est que le djihadisme n’a rien à voir avec l’islam. Si j’ai bien compris, l’islam est l’amie de la France et il est interdit de penser le contraire. Pas un seul intervenant sur les médias radio-télévisés pour exprimer ne serait-ce qu’un doute sur le fond de cette affirmation. Présentateurs, hommes politiques, experts triés sur le volet se sont succédés derrière les micros et les écrans. Mais personne pour apporter la contradiction. Discours au procédé stalinien. Discours à vomir.
Et ce matin, je recrache ce venin dont on a essayé de m’empoisonner !
Pas un seul savant invité sur un plateau télé ou une radio ! Que des croyants convaincus qui n’ont aucune objectivité et qui viennent défendre leur religion, que des experts timides et des présentateurs lisses, que des politiques vendus à leurs petits calculs personnels ou/et incultes. Tous ces politiques et journalistes là, ont-ils lu le Coran, y connaissent-ils quelque chose à l’islam pour parler ainsi ou sont-ils aveuglés par la tolérance, le relativisme, la perte des valeurs ?
Vous allez me dire que les musulmans ne pouvaient pas rester silencieux, qu’ils ne pouvaient pas se taire ! C’est évident, et je pense la même chose !
Mais, entre condamner ces crimes barbares au nom d’une humanité commune, et défendre un dogme religieux, il y a une différence profonde. Et, là ou je dit avoir été victime d’une arnaque, c’est que les deux hier étaient mélangés.
Malek Chebel, je l’ai rencontré plusieurs fois. Nous avons même bu un verre de Chablis ensemble lors d’un salon du Livre. Il n’a rien à voir avec ces bourreaux. Je me sent plus proche de lui que d’un communiste bouffant du curé ou d’un évangéliste américain. Et la plupart des musulmans de France, même s’ils ne boivent pas tous du Chablis, n’ont rien à voir non plus avec ces djihadistes. 
Mais le problème, ce ne sont pas les gens, mais le dogme et ce qu’il peut produire de pire !
Que la plupart des musulmans de France n’aient rien à voir avec les djihadistes de l’Etat islamique c’est un fait, mais que les djihadistes n’aient rien à voir avec l’islam, on a le droit et le devoir d’en douter. Et il faut distinguer les deux (gens/idéologie) absolument si l’on veut combattre l’idéologie de haine dans sa racine comme l’appelait l’expert du monde arabe et de l’islam Antoine Basbous.
Si on avait invité des savants, des gens intellectuellement honnêtes qui enseignent l’islam dans les universités, des historiens, des professeurs de droit islamique, des codicologues, des islamologues, on aurait pu entendre la voix de la vérité.
Pourquoi dire la vérité, parce que dire la vérité, c’est offrir une possibilité, une occasion aux dirigeants des communautés musulmanes d’assumer vraiment leurs responsabilités, c’est à dire de se remettre en question et publiquement, d’éclairer le problème auquel ils sont confrontés.
Et quel est ce problème ?
Après 24 heures de mensonges médiatiques organisés, posons enfin les questions qui fâchent tous ces gens :
« Le djihadisme n’a t-il vraiment rien à voir avec l’islam, n’a t-il aucun rapport historique, idéologique et dogmatique avec l’islam ?». 
« Si les djihadistes de l’Etat islamiques ne sont pas musulmans, d’ou leur vient leur idéologie alors ? »
Oui, il faut le dire, la vérité c’est qu’il y a deux islams. Celui des djihadistes et celui des musulmans. Et la majorité des musulmans de France vivent un islam « modéré », qui veut vivre dans son temps, en France en respectant les valeurs de ce pays. Mais il existe aussi un autre islam, qui lui veut encore vivre au temps du prophète Mahomet, l’imiter dans ce qu’il a fait de pire, et façonner le monde d’aujourd’hui selon les critères d’il y a 1400 ans. Et c’est cette grosse épine dans le pied qui emmerde la plupart des musulmans de France et dont ils ne savent pas comment se sortir.
Le problème, c’est qu’ils s’en sortent par un mensonge, un énorme mensonge. Ce mensonge est le suivant ; L’islam, dans ses fondements, n’est qu’une religion de paix, de tolérance et du respect de la vie. Or c’est faux.
Comme les français n’ont plus de culture religieuse, on peut leur raconter n’importe quoi pour les berner. Mais heureusement, ils ont encore du bon sens. Alors, je voudrais éclairer leur bon sens.
L’islam a pour fondement le Coran. Le Coran contient deux tiers de versets dit mecquois (révélés entre 610 et 622) et un tiers de versets dit médinois (révélés entre 622 et 632). Dans la période mecquoise, Mahomet tenait un discours moraliste bienveillant qui s’adressait à l’ensemble du genre humain. Dans la période médinoise, le ton change. Mahomet tient un discours politisé, légaliste, discriminatoire vis à vis des femmes et guerrier vis à vis des non-musulmans. Dans le Coran, il y a deux Coran, celui de la paix et celui de la guerre, celui qui stipule « nulle contrainte en religion » et celui qui stipule à l’inverse « tuez les associateurs où que vous les trouviez. Prenez les, assiégez-les et restez assis aux aguets contre eux ». 
Les musulmans de France qu’on a entendu s’exprimer hier revendiquent le premier discours, les djihadistes- qui mettent dans la case « associateur » tous les occidentaux- appliquent à la lettre le second discours.
Qui a raison ? Les deux parce que les deux s’inspirent du Coran. Les deux sont donc musulmans. Je comprends le désarroi des musulmans de France. Mais je leur dit ; « ne mentez pas aux français, dites leur la vérité, dites leur combien vous êtes face à un problème crucial ». Et quel est ce problème ?
Le problème est que le Coran est monolithique, on le prend tout entier ou on le rejette parce que le dogme islamique répète depuis mille ans que le Coran est la parole de Dieu dans sa perfection et son intégrité, il est la projection matérielle du Coran écrit au ciel par Allah et gardé par ses anges. Alors, rejeter les versets médinois c’est rejeter la parole de Dieu. Certains tenants d’un islam libéral, comme Malek Chebel qui prône un « islam des lumières », appellent à une lecture contextuel du Coran qui permettrait de renoncer aux versets guerriers, aux versets d’intolérance vis à vis des non-musulmans, discriminatoires vis à vis des femmes…. On ne peut qu’être en phase avec lui.
Mais aucun musulman n’a eut le courage (normal, ils sont menacés de mort !), Malek Chebel y compris, de remettre en cause ce qui empêche une lecture contextuelle du coran, c’est à dire le statut divin du Coran, intouchable éternel, valable pour tous les temps et tous les lieux. Les djihadistes ne font qu’appliquer ces principes et prennent à la lettre les versets du Coran les plus barbares, vont puiser dans la tradition orale (hadith) les passages qui parlent du djihad armé, et prennent pour modèle les exemples historiques des conquérants musulmans les plus barbares.
Alors que Faire ?
En son temps, le réformateur égyptien Mahmoud Mohamed Tahaa proposa de réformer la doctrine musulmane, afin que les versets mecquois abrogent les versets médinois. Pour l’instant, c’est le contraire, cela veut dire que, selon la tradition, les versets guerrier sont premiers par rapport aux autres. C’est donc un devoir de faire la guerre aux infidèles ! Et Oui…
Ce monsieur, a été pendu en 1985 sur décision des tribunaux religieux de ce pays, avec les applaudissements de l’Azhar et des différentes organisations musulmanes.
D’autres depuis, on eut du courage. Tilman Nagel, Professeur émérite de civilisation arabe à Göttigen pendant 40 ans, a écrit une biographie critique de Mahomet, montrant qu’il y a bien deux Mahomet, l’homme de paix et aussi l’homme de Guerre. Sami Awad Aldeeb Abu-Sahlieh, Responsable du droit arabe et musulman à l’Institut suisse de droit comparé de 1980 à 2009, à publié pour la première fois au monde, la première édition historique-critique du Coran en arabe. Travail éminemment novateur et salutaire qui descend de son piédestal le Coran de son statut mythique. Mais tous ces ouvrages sont interdits dans les pays musulmans.
Et c’est là que notre livre « La Porte du Messie » qui revient sur cette question de la nature de l’islam, dès son origine, a toute sa pertinence.
Alors que Faire ? Et bien, si l’on veut que l’islam de paix triomphe, il faut s’en donner les moyens. Enseigner l’islam de paix cela veut dire rentrer dans l’ère de l’exégèse historico critique, travail qu’on fait d’abord les Juifs avec Spinoza au 17eme siècle, puis les Chrétiens avec l’école allemande au 19eme siècle. Il serait temps que les musulmans s’y mettent, parce qu’en attendant que cela arrive, des centaines de milliers de gens sur la planète payent le prix fort du fanatisme islamique ! Là, c’est aux musulmans d’avoir du courage, d’oser remettre en cause et critiquer une partie de leur fondement, c’est à dire le Coran!
Puis, il faudrait aussi interdire définitivement l’enseignement de cet autre islam guerrier, interdire les livres de propagande, les prêches haineux, et éditer une version critique du Coran et la diffuser. Musulmans du monde, voilà à quoi vous pouvez dépenser l’argent du pétrole que vous gagnez, utiliser l’argent de l’aumône que vous donnez.
Mais, c’est aussi exiger la réciprocité de tolérance religieuse dans les pays musulmans. Oui, une vraie liberté religieuse dans les pays musulmans, pouvoir pratiquer le judaïsme, le christianisme, le bouddhisme par exemple en Arabie saoudite, le pays ou est née cette soi-disant religion de paix universelle ! C’est une question de respect de nous-même, de notre dignité. Là, c’est aux hommes et femmes politiques de notre pays d’avoir du courage. Là, c’est aussi aux musulmans du monde de descendre dans la rue pour exiger de leurs régimes la liberté religieuse pour les autres !
Voilà, ce que j’aurai aimé entendre des dirigeants musulmans, un peu d’humilité, un peu d’honnêteté et d’esprit critique à propos de leur religion. Un peu de courage en définitive ! Il leur suffisait de dire « les djihadistes s’inspirent d’une lecture ancestrale de l’islam dont nous ne voulons plus et nous allons tout faire pour réformer l’islam, afin de combattre l’islam guerrier et intolérant afin d’enseigner un islam prônant la paix universelle.»
Alors là, j’aurai pu les croire.
Du Courage diantre messieurs les représentants de l'islam, mesdames et messieurs les politiques !
Guillaume Hervieux



Thursday, September 25, 2014

ARRACHER LES RACINES DU MAL!

Il y a un temps pour faire l'autruche
Il y a un temps pour pleurer
Il y a un temps pour s'indigner
Il y a un temps pour manifester
Il y a un temps pour changer les choses
Nous en sommes encore loin.
Combien de têtes faudra-t-il voir tomber ou brandies à bout de piques pour regarder le mal en face?
Quel est le meilleur moyen de lutter contre la barbarie islamiste qui est venue nous toucher de près hier avec la décapitation de l'un de nos compatriotes?
Ne serait-ce pas d'en démonter le mécanisme ?
De remonter aux origines du mal?
Pour trouver l'antidote?
C'est ce qu'espérait une inconnue voilée lorsqu'elle m'a abordé un jour pour me demander d'écrire un roman à partir des éléments qu'elle avait rassemblés.
C'est ce que j'espérais en écrivant "La Porte du Messie" avec la collaboration de Guillaume Hervieux.
Mais pour ça il faut accepter de foutre aux ordures le politiquement correct et de regarder le mal en face.
Sortir la tête du sable et cesser de gémir.
On pourra en discuter plus longuement ce weed-end à Toulon.

Fête du Livre du Var

Tuesday, September 23, 2014

Allah! Non mais Allah quoi!

Nabilla aurait pu prononcer cette phrase en réaction à ce qui passe aujourd'hui au nom d'Allah:
"Allah! Non mais Allah quoi!"
Pourquoi m'inspirer de Nabilla? Parce que de toute façon, personne ne s'exprime sur la guerre actuelle (sait-on même qu'il y a une guerre mondiale?), pas même les musulmans. Quant aux experts que l'on consulte occasionnellement sur les radios et les chaînes de télévision, ils disent n'importe quoi.
Pourtant, la solution serait simple.
J'ai donc choisi Nabilla comme pasionaria.


Face à l'expansion exponentielle et quasi surréaliste du djihadisme sur la planète, il existe en effet une solution, plus efficace que des drones suréquipés, des alliances contre-nature ou des déclarations politiques à l'emporte-pièce. Elle implique de revenir aux sources du problème et de réformer le statut du Coran dont l'application à la lettre est le dénominateur commun de toutes les dérives. Tant que le Coran sera considéré comme un livre tombé du ciel et éternel, comme la parole de Dieu inaltérable, rien ne changera, au contraire. Pour en faire un livre de paix il faut contextualiser le livre saint. Je l'écrivais dans "La Porte du Messie" avant qu'il ne sorte en mai dernier, juste avant la création du califat en Irak, de la guerre à Gaza, du massacre des Yézidis, de l'embrigadement des djihadistes français, des enlèvements de Boko Haram au Nigéria, de la création prochaine d'un émirat par Al Qaïda dans l'est du Yemen... Extrait du dialogue entre Simon et le professeur Pogel  (cf "La Porte du Messie", pages 74-75):

[...]
- Les dépositaires d’un objet divin acquièrent de facto son pouvoir. Ils deviennent comme lui incontestables, intouchables. Au nom de sa défense, ils ont la légitimité de punir tous ceux qu’ils désigneront comme ses ennemis. Là est le pouvoir du Livre. Un pouvoir diabolique puisqu’il se substitue à celui de Dieu. On en oublie que Dieu seul est juge et que le livre n’est qu’une création humaine
- Êtes-vous croyant, docteur Pogel ?
- Je crois que l’inspiration divine est à l’oeuvre dans la Bible et dans le Coran. Je crois aussi que ces livres sacrés furent écrits au fil de l’histoire par des auteurs s’inspirant aussi bien de Dieu que de textes antérieurs. Je ne remets pas en cause la foi des gens, ni les effets bénéfiques qu’elle peut avoir. Je remets en cause la portée maléfique d’une instrumentalisation politique.
[...]


Wednesday, September 17, 2014

Grand Prix de Littérature Policière 2014

And the winner is...

Grand Prix de Littérature Policière 2014 

Dans la catégorie "Roman français"


PUR
de
Antoine Chainas



Arrivé en deuxième position:

CHIENS ENRAGES 
de
Marc Charuel



Grand Prix de Littérature Policière 2014 

Dans la catégorie "Roman étranger"


UNE TERRE D'OMBRE
 de 
Ron Rash



Arrivé en deuxième position:

911
de 
Shannon Burke



Tuesday, September 09, 2014

Grand Prix de Littérature Policière 2014

Le plus prestigieux des prix littéraires français sera décerné mardi prochain 16 septembre.
Le compte à rebours a commencé.
Suspense. Empoignades. Rebondissements. Coups de théâtre. Les ingrédients du genre seront là pour la sélection du Grand Prix de Littérature Policière 2014 dans les catégories meilleur roman français et meilleur roman étranger parus entre juin 2013 et juin 2014.
Mardi matin, neuf jurés incorruptibles seront donc réunis dans le saint des saints, la Bibliothèque des Littératures Policières, qui sera verrouillée à double tour pour l'occasion. J'ai l'honneur de faire partie de ce jury d'experts depuis l'année où je fus lauréat, et je peux vous dire avec quelle rigueur et quel stakhanovisme tous les ouvrages parus sont passés au crible, avec quelle passion sont menées les réunions de pré-sélections puis celle de la sélection finale. Un prix décerné sous l'arbitrage de son secrétaire, la regrettée Michèle Witta puis de l'expert pointilleux Alain Régnault qui lui succéda il y a quelques années.
Vous trouverez ci-dessous la liste des romans qui ont été pré-sélectionnés pour le Grand Prix de cette année. Personnellement, j'ai fais mon choix. Il me restera à le défendre face aux huit autres jurés qui eux aussi, je n'en doute pas sont en train d'aiguiser leurs lames et de graisser leurs fusils pour imposer le leur. Mais je vous invite à lire n'importe quel livre de la liste, ils sont tous bons!
Aux 13 écrivains français et aux 12 écrivains étrangers qui n'auront pas été élus, je les informe que ni "Meurtre pour Rédemption", ni "La griffe du Chien" ne l'ont pas eu l'année où ces deux immenses romans sont sortis. C'est dire que je ne suis pas toujours d'accord moi non plus avec le choix final.    
Résultats sur ce blog la semaine prochaine.


PRE-ELECTION FINALE  POUR LA FRANCE

Chainas, Antoine
Pur
Gallimard (Série noire), septembre 2013
Dans un futur proche, trois personnages tentent d'échapper à l'aliénation dans une communauté sécurisée bâtie à la périphérie de la ville. Un jeune homme qui vient de perdre sa femme dans un accident de la route, la jeune commissaire chargée de l'enquête et un adolescent se rebellent à leur manière contre ce monde brutal et déshumanisé.

Charuel, Marc
Chiens enragés
Albin Michel (Thrillers), fév. 2014
 Sébastien Verdier, infiltré dans les milieux islamistes, est abandonné par son supérieur. Après dix ans de prison, des terroristes lui confient une nouvelle mission. Mais quand sa famille est tuée, Verdier est accusé du massacre. Seul un journaliste convaincu de son innocence tente de le faire libérer.

Couao-Zotti, Florent
La traque de la musaraigne
Jigal (Polar), fév. 2014
Stéphane Néguirec, jeune Breton arrivé au Bénin, à Cotonou, est subjugué par la beauté des paysages et des filles, notamment par celle de Déborah Palmer, qui lui offre une fortune contre un mariage blanc. Jésus Light, un Ghanéen, poursuit sa femme, Pamela, partie avec le butin de son dernier casse. Des islamistes venus du Nigeria à la recherche d'otages européens réunissent leurs destins.

Grand, Emmanuel
Terminus Belz
Liana Levi (policier), janv. 2014
Marko Voronine est passager clandestin à l'arrière d'un camion. Ukrainien, il est parti avec trois autres compatriotes vers la France. Les passeurs roumains tentent de violer la jeune femme qui les accompagne. Après avoir réussi à les maîtriser et à s'emparer du camion, ils savent qu'ils doivent se séparer s'ils veulent semer la mafia roumaine. Marko prend le chemin de la Bretagne. Premier roman

Guez, Jérémie
Du vide plein les yeux
La tengo, nov. 2013
A 30 ans passés, Idir s'est improvisé détective privé, seul travail qu'il ait trouvé après un séjour en prison. Parmi sa clientèle, des boursiers du CAC 40, qui lui confient leurs affaires en tout genre. Alors qu'il manque d'argent, Idir se voit proposer deux enquêtes en parallèle : il doit retrouver une voiture volée et un étudiant des beaux quartiers qui semble avoir fugué.

Hervouët, Daniel
Le grand sacrifice
Rocher (Ligne de feu), mars 2013
Les compagnons d'armes d'Adrien Laurent, un ancien officier de la DGSE, sont assassinés. Bientôt, Adrien est menacé et traqué. Il doit fuir et veille à mettre Anita Chan, sa compagne, grand reporter à la télévision, en sécurité. C'est le début d'une course effrénée pour rester en vie.

Ledun, Marin
L’homme qui a vu l’homme
Ombres noires, janv. 2014
Iban Urtiz, journaliste, enquête sur la disparition de Jokin Sasko, militant supposé de l’ETA. Il reçoit rapidement des menaces. Opiniâtre, Iban découvre que le cas Sasko est loin d’être isolé et que de nombreuses disparitions de sympathisants se répètent depuis plusieurs années. De leur côté, Pinto et Garcia, des mercenaires, ont reçu des ordres pour que la vérité n'éclate jamais...

Manook, Ian (pseud. de Patrick Manoukian)
Yeruldelgger
Albin Michel, oct. 2013
En Mongolie alors qu'une guerre sale d'argent et de pouvoir entoure l'exploitation des terres rares, le commissaire Yeruldegger est envoyé dans la steppe après la découverte du cadavre d'une petite fille. Premier roman

Maravelias, Eric
La faux soyeuse
Gallimard (Série noire), mars 2014
A l'agonie dans son studio, Franck se souvient du chemin parcouru depuis les années 1970, entre braquages, trahisons et drogues dures.

Mathieu, Nicolas
Aux animaux la guerre
Actes sud (Actes noirs), mars 2014
Une usine qui ferme dans les Vosges, les journaux en parlent un peu, mais ce n'est pas suffisant pour ces gens qui n'ont plus rien à perdre. Deux d'entre eux ont la mauvaise idée d'enlever une fille pour la revendre à deux caïds. A partir de là, tout s'enchaîne.

Ragougneau, Alexis
La madone de Notre-Dame
V.Hamy (Chemins nocturnes), janv. 2014
Le lendemain de la procession du 15 Août, une jeune fille vêtue de blanc est retrouvée morte à Notre-Dame de Paris. L'enquête commence pour la procureure Claire Kauffmann, qui doit faire face au désagréable commandant Landard. Le père Kern, persuadé que l'enquête fait fausse route, est prêt à élucider le mystère. Premier roman.

Sanders, Louis
La chute de Mr Fernand
Seuil (Seuil. Policiers), fév. 2014
Après avoir défrayé la chronique dans les années 1960-1970 pour avoir vendu des faux tableaux, Fernand Legros est désormais désargenté. Dealer, il joue les pique-assiettes chez les habitants d'un immeuble de Pigalle. Après avoir été engagé par un caïd corse pour lui fournir un tableau, il est retrouvé mort, troué de 17 coups de pic à glace. Les suspects ne manquent pas.

Suaudeau, Julien
Dawa
R. Laffont, mars 2014
Dans une France post-républicaine en proie au vertige identitaire et aux marchandages politiques, deux hommes poursuivent une vengeance, l'un derrière l'illusion du djihad, l'autre sous le masque de la loi. Autour d'eux, dans les coulisses du pouvoir ou sur les dalles de la banlieue parisienne, la violence de leur idée fixe va renverser le destin d'inconnus, sans épargner les êtres chers.

Vix, Elisa
L'hexamètre de Quintilien
Rouergue (Rouergue noir), avril 2014
Dans un petit immeuble, personne ne semble savoir dans quelles circonstances est mort Yanis, le bébé de Leila. Mais Lucie, la journaliste, est bien décidée à résoudre l'énigme.

PRE-SELECTION FINALE  POUR L'ETRANGER

Berg, Alex
La marionnette
Actes sud (Actes noirs), mai 2014
Retour des héros de Zone de non-droit, Valérie Weyman et Mayer, dans un roman abordant les thèmes du stress post-traumatique et de la guerre en Afghanistan. Des soldats allemands ont été exécutés par leur propre armée. Une femme tue tous ceux qu'elle croit responsables de ces morts.
Burke, James Lee
Creole belle
Rivages (Rivages/Thriller),  avril 2014
Dave Robicheaux est en convalescence dans un hôpital de la Nouvelle-Orléans. Tee Jolie Melton lui rend visite et lui laisse une chanson My Creole Belle sur son ipod. Il apprend par la suite que la jeune femme a disparu depuis des mois et se demande si cette rencontre est bien réelle. Lorsque Blue, la soeur de Tee Jolie, est morte, il décide de partir à sa recherche.

Burke, Shannon
911
Sonatine, mai 2014
Ollie Cross est ambulancier dans un quartier difficile de New York. En réaction à l'indifférence ou au cynisme de ses collègues devant la misère et la violence qui font partie de leur quotidien, il décide de faire preuve d'empathie. Son action le conduit à un geste dont les effets seront dramatiques.

Camilleri, Andreas
La danse de la mouette
Fleuve Editions (Fleuve noir. Thriller. Une enquête du commissaire Montalbano),  janv. 2014
Ce matin-là, derrière sa fenêtre, le commissaire Montalbano regarde une mouette agonisante sur la plage. Serait-ce un mauvais présage ? Chassant l'image de son esprit, il se rend au bureau pour régler les derniers détails avant de partir en vacances et découvre que Fazio manque à l'appel. Les recherches de Montalbano le mènent dans une zone qui ressemble étrangement à un cimetière de la mafia.

Cook, Thomas H.
Le dernier message de Sandrine Madison
Seuil (Seuil policiers), mars 2014
Lorsque Sandrine Madison, professeure dans une université américaine, succombe à un mélange d'alcool et de médicaments, la police décide d’arrêter Sam, son mari et collègue, pour son comportement étrange, alors qu’aucune preuve ne l’accable. Il invoque le suicide, mais le procès ne cesse de semer le doute en dévoilant la complexité des relations entre les deux époux.

Desai,  Kishwar
Témoin de nuit
L’Aube (Aube noire), sept. 2013
Une jeune fille, Durga, est retrouvée battue et violée dans une maison incendiée où treize autres personnes ont trouvé la mort. Elle est accusée d'avoir commis ces meurtres et Simran Singh, une travailleuse sociale, va tout faire pour prouver son innocence.

Hobbs, Roger
Ghostman
R. Laffont (Best-sellers), fév. 2014
Il se fait appeler Jack Morton, mais n'a pas d'identité fixe. Il est reconnu dans son métier, mais inconnu de tous. Il vit seul, sans amour, sans amis, et sa spécialité est de disparaître en n'importe quel endroit puis de réapparaître, autrement et ailleurs, dans la peau de n'importe qui.

McKinty, Adrian
Dans la rue j’entends les sirènes
Stock (Cosmopolite Noire), oct. 2013
Suite des aventures du détective Sean Duffy à Belfast, alors sous tension. Cette fois-ci, il est confronté à un torse retrouvé dans une valise et il ne dispose comme indice que d'un tatouage pour identifier la victime et retrouver son assassin

Mishani, Dror
Une disparition inquiétante : la première enquête du commandant Avraham
Seuil (Seuil policiers), mars 2014
Avraham Avraham estime que la disparition d'Ofer Sharabi, 16 ans, n'a rien d'inquiétant. Pourtant, au bout de deux jours, toujours aucune nouvelle de l'enfant. Alors que les habitants quadrillent la banlieue, Avraham culpabilise.

Pötzsch, Oliver
La fille du bourreau
J. Chambon, juin 2014
Vers 1650, dans la petite ville bavaroise de Schongau, plusieurs enfants disparaissent et un jeune garçon est retrouvé mort, un symbole satanique tatoué sur son corps. Accusée, la sage-femme est livrée au bourreau, lequel est persuadé de son innocence. Magdalena, la fille du bourreau, et son ami, un jeune médecin, partent à la recherche de l'assassin.

Rash, Ron
Une terre d’ombre
Seuil (Cadre vert), janv. 2014
Laura Shelton est vouée à une vie isolée avec son frère, revenu amputé d'une main de la Première Guerre mondiale, dans la ferme héritée de leurs parents. Défigurée par une tache de naissance, Laura est considérée par tous les habitants comme une sorcière. Sa vie bascule lorsqu'elle rencontre un mystérieux inconnu, muet et joueur de flûte.

Stokoe, Matthew
Empty Mile
Gallimard (Série noire), janv. 2014
Lorsque Johnny revient à Oakridge après une période d'exil, le passé semble oublié. Huit ans plus tôt, son flirt avec Marla, la fiancée de son meilleur ami, avait provoqué l'accident qui laissa son frère Stan intellectuellement diminué. Il renoue avec Marla et crée son entreprise. Mais une nouvelle incartarde avec la jeune femme réveille les rancoeurs et provoque des catastrophes

Waites, Martyn
Né sous les coups
Rivages (Rivages/Thriller), août 2013
Coldwell est une cité minière dont les ouvriers ont lutté jusqu'à la mort pendant les années Thatcher. Vingt ans plus tard, la ville est sinistrée et gangrenée par la criminalité