Wednesday, April 18, 2007

Ô TOULOUSE CON!

Me voilà de retour pour deux jours sur les terres de mon enfance! Vendredi 20 avril, ça va saigner dans les medias toulousains. Sur Radio Radio, Sarah Authessere m'aura d'abord au charme. Sur Radio Mon Pais, Jo Péron me tirera les vers du nez. Dans la Dépèche du Midi, je serai cuisiné par Jean-Marc Le Scouarnec. Greg Lamazeres fera une descente dans l'appartement où j'ai passé mon adolescence et me braquera une caméra de TLT sous le nez. A la Voix du Midi, Florence Guilhem a osé me demander un papier sur la mondialisation. Il paraît aujourd'hui et je ne vais pas me faire que des amis.
Samedi 21 avril, 17 h, librairie Ombres Blanches: une rencontre dédicace me donnera l'occasion de mettre les "poings" sur les "i" comme aurait dit Nougaro. Le poète a chanté "Ici, si tu cognes tu gagnes, ici même les mémés aiment la castagne". Donc tout devrait bien se passer.

Sunday, April 15, 2007

PRESIDENT ACADEMY

La France qui ne s’en est pas remise depuis qu’elle a décapité Louis XVI, n’a jamais cessé de se chercher un souverain. Il lui faut un chef à la tête du pays. Même s’il est de paille. Le peuple s’apprête à voter pour un guignol qui ne changera pas plus notre quotidien que le lauréat d’un reality show de TF1. Car le vrai pouvoir est ailleurs. Mais si cela vous tente de déposer votre papelard dans l’urne, voici une présentation des 12 nains qui pullulent, postulent et postillonnent dans vos postes. J’espère que cela vous aidera à faire votre choix. Moi, pendant que vous vous masturberez dans l’isoloir, je serai en vacances en Espagne. Je vous épargne les photos, car vous vous les cognez tous les jours.

Besancenot, dit FEAR FACTOR
Rien que le nom de son parti (Ligue Communiste Révolutionnaire) donne déjà une idée de la douceur de vivre qu’il nous réserve.
Bayrou, dit SIMPLET
Pour le "ni oui, ni non", le "c'est pas moi, c'est lui" et le changement de nom de l’ENA en ANE.
Sarkozy, dit CRUCHOT
Pour mettre un gendarme dans chaque véhicule, créer le Conseil Français du Culte Scientologue et remplacer la carte d’identité par la carte d’ADN.
Le Pen, dit PEN BALL
Pour un fascisme à la française et des tarifs discount sur les compagnies de charter en direction du Maghreb.
Buffet, dit OBSOLETTE
Pour un communisme à la française, comme il y a eu un nazisme à la française.
Laguillet, dit LA RENGAINE
Pour que les riches soient pauvres, que les pauvres soient riches et que les travailleurs travaillent.
Voynet, dit BIOWOMAN
Pour le tri sélectif des vrais écolos et l’interdiction des teintures capillaires non naturelles.
Royal, dit SAINTE NITOUCHE PAS!
Pour mettre de l’ordre dans les classes, alléger l’ISF qui pénalise la gauche caviar et déménager l’ENA à Lourdes.
Bové, dit BOUSIN
Pour déterrer le silex de guerre et installer des W.C. secs dans les prisons.
Nihous, dit LA DOUILLE
Pour ne plus rentrer bredouille à la maison et nommer Jean-Pierre Pernaut à la culture.
Schivardi, dit SCHMILBLICK
Pour élire un mec inutile.
De Villiers, dit V POUR VENDEE-TA
Et pour Vive la France, une France tellement profonde qu’on va la sentir passer.

Thursday, April 05, 2007

300


Putain la claque ! Comme l’annonce l’affiche anglaise, il y en a qui ne vont pas apprécier. Zack Snyder dont le nom sonne déjà comme un cri de guerre avait dépoussiéré le film de zombies avec L’armée des morts, à réveiller les morts justement ainsi que tous les spectateurs vautrés sous leur seaux de pop-corn.
Politiquement, moralement, idéologiquement, éthiquement, historiquement incorrect, 300 va faire grincer des dents. Défiance à l’égard de la loi vérolée par les traditions, mépris du pouvoir politique corrompu, eugénisme, culte de la souffrance qui transcende l’individu, art de la guerre… cela change des discours tièdes et formatés de nos candidats à la présidentielle.
Après Cecil B. De Mille et William Wyler, après Stanley Kubrick, après Ridley Scott, Zack Snyder renouvelle à son tour le péplum. Car 300 est une expérience ultime, totalement inédite, indescriptible par les seuls mots. Les couleurs sombres vous éclatent en pleine figure, les textures déteignent sur votre rétine, le métal s’y entrechoque et investit la bande son à coups de riffs. Chaque image est un tableau qui va se graver dans le cortex du spectateur éclaboussé par les giclées de génie. Des images, il y en a 24 par seconde. Comptez combien de chef-d’œuvres vous avez vus pendant 1h55 ! A faire passer le Louvres pour une MJC. Toutes ces toiles de maîtres sont reliées par une narration aussi pointue qu’une lance, des dialogues taillés au glaive de Léonidas et l’on sait combien il était affûté.
Et puis, au milieu de ces décors dantesques et de ces batailles hallucinées, il y a Lena Headey, dont la beauté et la présence balayent tous les effets numériques.

Monday, April 02, 2007

CARNET DE TOURNEE


Le Last Weapon Tour continue. Après un crochet par Radio France et une interview menée tambour battant par un pétillant Gilles Le Moël, je me retrouve assis derrière le bar de l'hôtel Lenox en compagnie de Maud Tabachnik et d'Henri Loevenbruck, auteurs respectifs du Chien qui riait et du Syndrome Copernic. Du pur thriller, avec son lot de violence, de manipulations, d'intrigues sophistiquées, autant d'ingrédients indispensables au genre dont on a essayé de déterminer les codes pendant deux heures, au cours d'une rencontre animée par Cédric Bru.
Le lendemain, déjeuner VIP au Boeuf sur le toit organisé par le magazine Planet vins & spiritueux. Accueil chaleureux par la charmante Olivia et le distingué Thibault Reichell qui me fait penser à Liam Neeson. Normal, le déjeuner réunit des people, comme on dit à la télé. Je discute géopolitique avec Nilda Fernandez, je me marre aux côtés d'Yves Lecoq dont le timbre vocal est plus chiraquien que jamais, je parle voyages avec un Alexandre Debanne passionné de Corse et d'Australie, et j'écarquille les yeux sur une Mathilda May toujours aussi belle. Après avoir été cuisinés par Thomas Gueller, nous passons à table où les plats se succèdent, plus raffinés les uns que les autres, arrosés de vins d'Alsace plus millésimés les uns que les autres. Mes papilles habituées au café et au Coca sont déboussolées et je ne sais pas si j'arriverai à retrouver le chemin de l'aéroport.
Le lendemain, je débarque sur les Quais du Polar à Lyon. Anne, mon attachée de presse, aussi indispensable et efficace que le zen et les arts martiaux le sont à Nathan Love, m'y attend. Elle m'a préparé le terrain des hostilités. Sonia, Anne-Sophie et Christiane assurent mes arrières sur le stand de la librairie Mise en Page avec leur ferveur et leur niaque indestructibles. Je rallie mes collègues de boulot: Grégoire Hervier, sosie de Jake Gyllenhaal venu dédicacer son saignant Scream test, Catherine Fradier, fée du thriller griffée RAID venue baptiser son Camino 999, Peter James, star aussi flegmatique que sympathique dont la tournée mondiale de La mort leur va si bien passe heureusement par Lyon... Côté lecteurs, j'ai le plaisir d'essuyer le raid de Raven et de ses Readers, de revoir Nicolas Trenti avec sa bande de Polars Pourpres, de mettre un visage sur le mystérieux Pampa et de mitrailler des dédicaces à une floppée d'aficonados. Samedi soir, je participe à un débat sur le thème "Qui a peur du jeune polar français?" animé par Christine Ferniot qui saura habilement faire ressortir les points communs entre Catherine, Grégoire et moi, à savoir l'influence du septième art, l'énorme travail de préparation en amont de l'écriture, l'importance accordée à l'intrigue, aux mots qui font mouche et aux émotions fortes.
Retour à Vence dimanche soir et au roman en cours. Cela fait dix jours que mon héroïne se trouve dans une très très très mauvaise posture et elle frise la crampe. Il est temps de reprendre l'ordinateur pour lui donner une occasion de s'en sortir.